Alchimie - perspectives.zone

Alchimie

Avant

Il y a quelques années, Denys et moi avions le goût d’explorer la possibilité d’acheter un nouveau terrain pour un éventuel chalet-maison. Moi plus que lui je crois. Mais il s’était prêté au jeu.

Les prix post-covid et l’achat d’un VR nous ont éventuellement fait délaisser ce projet.

Ensuite

Et puis, tout récemment, une amie m’a parlé d’un terrain qui l’intéressait dans le nord et de son rêve de mini-maison. 

Être en contact avec son rêve a réveillé le mien. Il n’était pas mort du tout. Il avait le sommeil plutôt léger en fait. C’était la fin de semaine du 12 août 2023.

Maintenant

En moins d’un mois, nous devenons co-propriétaires d’un peu plus de 65 acres de terrain dans les Laurentides. WOOOAHHHHH!!

La bonne nouvelle en soi est absolument magique. Ce qui l’est encore plus pourtant, c’est le chemin parcouru pour s’y rendre.

Un rêve en ébulition

Quand une inspiration sent si bon, l’action devient l’évidence. Pas de précipitation, juste de l’exploration intéressée. Pour le moment.Très intéressée pour dire vrai. 

D’abord en mode discussion, ensuite en visite concrète sur place.

Après 2 visites d’exploration sommaires de l’espace convoité, nous avons concrétisé la démarche et déposé une offre d’achat. Avec grande fébrilité. C’était le 7 septembre. C’est excitant sans bon sens de toucher un rêve de SI près!

Le lendemain, nous apprenions qu’une autre offre d’achat avait été déposée. Il était 11h36 am et nous avions l’opportunité de bonifier notre offre jusqu’à midi. 24 minutes. TIC TAC TIC TAC…

Cette zone intenable où le rêve et le cauchemar se tiraillent semblait beaucoup trop courte. Comment connaitre l’action qui saurait nous assurer l’enracinement de notre rêve? Comment éviter le cauchemar d’avoir à renoncer à ce qui se tenait là, juste au bout de nos doigts? Comment garder la vision bien vivante et lumineuse quand tout pouvait s’effondrer en un seul instant?

Le développement de vos visions respectives avaient parcouru tellement de sentiers déjà! Nous avions des images précises de ces rêves: ils avaient un lieu, un temps, une odeur même… Se retrouver comme ça sur la corde raide était douloureux. Nous avions trop naïvement pensé que nous serions les seuls à manifester concrètement notre intérêt…

Un consensus sur la prochaine étape a été obtenu à quelques minutes de l’échéance: nous allions bonifier notre offre de 20 000$.

Les offres allaient être ouvertes le soir même. Ne restait plus qu’une seule chose à faire: attendre. Et espérer.

Rêve perturbé

C’est difficile de sentir quelque chose qu’on chérit déjà nous filer entre les doigts… Nous étions SI proche du but! L’impuissance et l’attente, c’est une combinaison dévastatrice. Sadique.

Mon dilemme. Continuer de nourrir la vision malgré les risques de la voir se démembrer, s’éviscérer sous mes propres yeux? Lâcher prise du mieux que je peux et m’en remettre à la Vie? …comme si c’était vraisemblable d’y arriver sereinement… Faire comme si c’était déjà perdu, faire déjà le deuil pour au pire m’être infligé ça pour rien si finalement le vent nous était favorable?

AUCUNE de ces possibilités m’aidait à gérer l’attente efficacement. Je m’embourbais dans l’impuissance. Mon instant présent se fragilisait et se dégradait. Une grande vulnérabilité m’a submergée.

Et de nulle part, une vague puissante a déferlé en moi et m’a soulevée furieusement.

Les yeux rougis par la peur d’avoir à faire déjà le deuil de mon Rêve Nordik, la gorge nouée par les larmes que je retiens, je me suis levée de ma chaise avec une fraiche flamme au coeur: tout n’était pas perdu. Tout restait encore possible. Cette flamme est devenue certitude.

C’est à la frontière de l’impuissance et de l’attente que s’est installé et déployé l’univers des magiciens.

La magie se déploie

Dans l’invisible, j’ai toute une équipe qui peut m’appuyer dans l’ancrage de ma vision. Et je peux mobiliser mes vibration sur la fréquence de la gratitude, celle d’avoir le privilège de vivre cette aventure. POOOUF: aucune place pour la peur, aucune place pour l’angoisse. Juste pour la gratitude.

Je choisis une musique toute fraichement découverte, « You might think » par Sons of the East, dans mes listes. Je sélectionne l’enceinte du salon pour un son qui habitera chaque atome de l’espace, chaque fraction de seconde de ce moment, et je mets le volume au maximum. Parce que le bonheur, je le veux au maximum aussi.

Debout dans cette atmosphère, je laisse mon coeur et mon âme s’imprégner de cette fabuleuse mélodie. Je mobilise chaque cellule de mon corps et dédie cet instant parfait au bonheur, au plaisir, à la légèreté et au lâcher-prise. Je suis déjà comblée. Je suis déjà heureuse. Mon rêve est déjà réalisé et je trippe littéralement ma vie.

4 minutes 29 secondes, c’est insuffisant pour contenir un bonheur si rayonnant. Alors je relance la même chanson et m’imbibe abondamment de l’euphorie qui m’habite. J’en pleure de joie tellement l’intensité du moment est grandiose. L’émotion du futur que je veux est ample et solide. Délicieuse.

Devant mes yeux se tient au mur une oeuvre qu’une amie a créée pour moi. The life I want. C’est son nom. Et je réalise juste là que c’est exactement ça: je vis en ce moment même la vie que je veux. Celle qui sent bon. Celle qui donne des ailes. Celle qui sonne vrai, celle qui m’infuse de bonheur. Et je sais instinctivement que malgré toute circonstance, et je dis bien TOUTE circonstance, j’ai le réel pouvoir de générer la vie que je veux. J’ai le pouvoir de la choisir. Je suis en charge de ma propre vie et je choisis le courage d’ouvrir la porte à ce bonheur qui n’attend que moi, qui n’attend que nous.

Et j’ai fait le choix conscient de rester dans cette gratitude, entourée de mes invisibles, toute la soirée.

L’ancrage de l’alchimie

Le lendemain midi, Denys plaçait devant mes yeux le texto qu’il avait reçu de l’assistante du courtier, proposant une contre-offre à 2000$ de plus.

5 minutes à peine plus tard, l’offre était acceptée. BOOOOM!

Et si

Si quelqu’un m’avait dit que j’allais devenir co-propriétaire de 32 acres de terre dans les Laurentides avant la fin du mois, ou même avant la fin de l’année, j’aurais eu l’audace de ne pas y croire.

À quoi donc me donnerai-je l’audace de croire maintenant?

M

 

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